Sur cette page, vous trouverez quelques renseignements historiques divers et variés concernant notre société, la Sainte patronne des artilleurs, l'artillerie en général et bien d'autres encore. Le contenu de cette rubrique n'est pas encore complet, alors patience... et bonne lecture en attendant.
C'est en 1899 que remonte l'idée de fonder une société d'artillerie. Un groupe sortant de l'inspection annuelle en discute ; le fourrier Masson explique que Moudon possède une société analogue. Il y a en Suisse une société fédérale d'artillerie avec de nombreuses sections.
Une assemblée convoquée dans ce but réunit un certain nombre d'artilleurs qui désignent un comité provisoire et, le 22 avril 1899, la société est constituée définitivement.
On est à l'époque où Guillaume II rêve d'une Grande Allemagne. Au début de la guerre de 14-18, l'effectif est d'environ 500 membres et atteindra près de 700 à la fin de la guerre. Après la démobilisation, les artilleurs vont sentir le besoin de se retrouver pour conserver cette amitié née dans l'effort et l'adversité, pour se remémorer ces moments parfois durs, parfois drôles. Ainsi l'effectif de la société va faire un bond jusqu'à 1600 membres 1927, malgré l'influence de la démilitarisation et des objecteurs de conscience.
Puis on entre dans cette période économiquement difficile avec le krach boursier de 1929, la récession, le chômage des années 32 et suivantes. L'effectif fléchit aussi jusqu'à 1300 membres en 1934.
Ensuite, on sent l'instabilité politique en Europe, on se fortifie, l'Allemagne se réarme. Les artilleurs sentent le besoin de se serrer les coudes et la société monte à 1700 membres en 1941.
Après la guerre 39-45, comme ce fut le cas à la fin de la première guerre, on éprouve le besoin de se retrouver, de fraterniser en se remémorant les souvenirs de la mobilisation. Nous serons alors jusqu'à 1745 en 1966. Enfin la télévision qui retient les gens à la maison, la popularisation de la voiture qui va permettre à tout un chacun de se déplacer, la multiplication des sociétés va réduire quelque peu nos rangs à 1600 membre en 1969.
Ces événements se poursuivent les 3 décénies suivantes avec en plus la diminution drastique des effectifs de l'armée. Les cours de répétition ne sont plus les mêmes, la spécialisation due aux nouvelles armes diminue l'esprit de corps, les jeunes ne trouvent plus de raison de se retrouver hors service, la société viellit et diminue d'effectif pour atteindre environ 900 membres à la fin des années 90.
Dans un premier temps, la nouvelle organisation de l'armée 95 eut pour effet une suppression des régiments d'artillerie. Dans un deuxième temps, la mise en application d'armée XXI a, quant à elle, fait fondre les Groupes d'artillerie comme neige au soleil, ce qui a eu pour effet une négation démontrée sur le recrutement de nouveaux membres. Ce que nous réserve le troisième temps reste à devenir, mais les perspectives du chef de l'armée vis-à-vis de notre arme, telle que nous la connaissons, ne sont pas des plus rassurantes.
A l'heure actuelle, l'effectif de la société correspond à peu près à celui du début de la première guerre et cela ne risque malheureusement pas d'aller en s'améliorant. Mais sait-on jamais... Qui vivra verra!
Sainte Barbe (Barbara en grec et latin) aurait vécu au milieu du IIIe siècle à Nicomédie en Asie Mineure (aujourd'hui Izmit en Turquie) sur la mer de Marmara. D'autres sources la font naître à Héliopolis (aujourd'hui Baalbek au Liban) où elle aurait vécu sous l'empereur Maximien.
Son père, Dioscore, aurait été un riche édile païen descendant des satrapes perses. Pour protéger sa virginité ou la protéger du prosélytisme chrétien, il l'enferma dans une tour à deux fenêtres. Mais un prêtre chrétien, déguisé en médecin, s'introduisit dans la tour et la baptisa. Au retour d'un voyage de son père, Barbe lui apprit qu'elle avait percé une troisième fenêtre dans le mur de la tour pour représenter la Sainte Trinité et qu'elle était chrétienne. Furieux, le père mit le feu à la tour.
Barbe réussit à s'enfuir, mais un berger découvrit sa cachette et avertit son père. Ce dernier la traîna devant le gouverneur romain de la province, qui la condamna au supplice. Comme la jeune fille refusait d'abjurer sa foi, le gouverneur ordonna au père de trancher lui-même la tête de sa fille. Dioscore la décapita mais fut aussitôt châtié par le ciel : il mourut frappé par la foudre.
Quand les chrétiens vinrent demander le corps de la jeune martyre, ne voulant pas utiliser son prénom perse et ne pouvant pas se dévoiler en utilisant son prénom de baptême chrétien, ils ne purent en parler que comme « la jeune femme barbare », d'où le nom de Sainte Barbara qui lui fut donné.
D'aucuns peuvent demander les prières de sainte Barbe pour être protégé de la foudre, mais elle est aussi la patronne, le modèle et la protectrice des architectes, des géologues, des pompiers, des mineurs (et par extension actuellement, des ingénieurs des mines), des artilleurs, des sapeurs, des canonniers, des artificiers, des ingénieurs de combat, des métallurgistes et autres corporations liées au feu, dont les pétroliers militaires.
En particulier, le fort patronage que lui vouaient les mineurs de fond s'est progressivement transmis aux ouvriers et ingénieurs des travaux souterrains (tunnels, cavernes, etc.) avec la disparition progressive de l'industrie minière occidentale. De nos jours, une sainte Barbe trône toujours à l'entrée des tunnels en construction pour protéger les ouvriers-mineurs des accidents de chantier.
réf : wikipédia
Chaque année depuis sa création, notre société rend hommage à sa Sainte patronne le premier week-end de décembre, la date officielle de sa célébration étant le 4 décembre.
Nous avons connaissance que la première Sainte-Barbe célébrée par la société d'artillerie de Lausanne remonte à 1900, celle de 1910 se passe à l'hôtel de France. La carte de fête est à l'époque de 3.50 francs. Lors de cette célébration, la fanfare de l'artillerie se produit et remporte un vif succès.
Trois ans plus tard, toujours au même endroit, la carte de fête a subi une augmentation de 50 centimes, ce qui signifie à ce moment que célébrer Sainte-Barbe pour un artilleur est très onéreux. Jugez plutôt : à l'époque, 4.-- francs représentent 6 heures de travail ou 11 kg de pain. Le jambon de la charcuterie Bécholey à Lausanne, tél No 474, ne doit couter que quelques sous.
L'année 1914 est l'une des seules années ou Sainte-Barbe n'est pas fêtée. Ceci, vous l'avez bien compris, pour cause de mobilisation. En 1918, on va à l'hôtel de la Paix, puis en 1919 la troupe des artilleurs se retrouve le premier dimanche de décembre au casino de Montbenon, et ceci pour plusieurs décennies, jusqu'à ce que l'effectif soit si grand qu'il n'y ait plus assez de places pour bien les recevoir.
En 1920, la carte de fête coûte 7.50 francs, soit 5 heures de travail ou 9 kg de pain.
En 1921, la société a failli ne pas pouvoir fêter la Sainte-Barbe par manque de salle disponible à Lausanne. Heureusement, les Amis-Gym, qui avaient réservé la salle du Casino, ont fait preuve de compréhension. Le comité avait envisagé Beaulieu, mais il n'était, à l'époque, pas équipé en chauffage.
Au fil des ans, et jusqu'à la seconde guerre mondiale, nous nous rendons compte de l'augmentation du pouvoir d'achat : on constate en 1933, toujours au casino de Montbenon, que la carte à 5.-- francs ne représente plus que 3 heures et demie de travail ou 14 kg de pain.
En 1960 et 61, la fête se déroule à Pully, et dès 1962, au Palais de Beaulieu. Le parterre du grand restaurant contient tout juste le grand nombre d'artilleurs présents.
En 1983, on trouve la carte de fête chère avec ses 45.-- france, mais elle ne représente alors que 2 heures et demie de travail ou 9 kg de pain.
Au gré des années, le nombre de participants diminuant, les déficits s'accumulent et en 1997, c'est le coup d'assomoir : le subside communal tombe. Ce qu'on pressentait depuis des années est arrivé, il faut alors quitter Beaulieu. Après bien des recherches dans toute la région, le comité déniche le restaurant du Copernic dans l'enceinte de l'EPFL à Ecublens. Bien sûr, il a fallu aussi couper dans le faste : plus de cortège, plus de bal. Ce n'est pas aussi grand qu'à Beaulieu mais l'atmosphère est plus chaude, le personnel accueillant et l'on y mange très bien pour bien moins cher. La fête de la Sainte-Barbe est restée ce qu'elle doit être, le point de rencontre des artilleurs.